vendredi 14 février 2025

Amarcord, Chez Mel et Greg depuis Septembre 2024

Amarcord

le petit café qui fait l’angle de la rue Hôtel des Monnaies et de la rue du Métal, à St.Gilles a de nouveaux propriétaires depuis Septembre 2024 : Mel et Greg ! 

Mel et Greg
 

Démarrer à l’entrée de l’Automne et de l’Hiver, c’est sacrément courageux.
Autres patrons, mais gentillesse et accueil toujours bien agréables.  Ils ont hérité du club de Darts La Victoire,  de la cible connectée et les joueurs passionnés s’y retrouvent désormais pour des parties entre amis mais aussi pour des concours officiels.

 



Le café ouvre à 9h pour les petits déjeuners croissants et café, thé de bonne qualité en théière ou chocolat chaud, jus d’orange frais ou… croque monsieur !



Et dès cette heure notre groupe d’habitués s’y retrouve dans la chaleur de l’amitié.

 

En ces mois de Janvier et de Février souvent gris, le soleil boude la terrasse, mais dès le mois de Mars, il va se pointer depuis la rue du Métal pour ne plus la quitter avant la soirée, dès le mois de Juin et ce jusqu’en Septembre. 

 




Terrasse protégée par une haie et des fleurs plantées dès que l’hiver se sera enfui.
Un grand parasol protègera les amateurs d’ombre comme moi, mais laissera la partie belle aux fanas de bronzage ! 

Du côté Hôtel des Monnaies, une terrasse parcourt toute la vitrine avec des tables à l’ombre de la marquise pendant les heures torrides.
Bientôt d’autres photos avec un beau ciel bleu et de jolies fleurs.

Enfin, les amateurs et amatrices de Foot ne sont pas oubliés qui se retrouvent ici jusqu'aux petites heures du matin en particulier quand des clubs comme l'Union St.Gilloise joue, n'est-ce pas ! 



Alors rendez-vous à l’Amarcord

Mel vous accueille dès 9h. Jour de fermeture : le mardi. 




Merci de partager ce lien aussi souvent que possible. petit coup de pouce ?

Mona MacDee

 

exposés à l'Amarcord , mes toiles. 1 tous les quinze jours environ. Cette semaine du 7 Avril 2025 

 



samedi 11 janvier 2025

Petits trucs aux amies et amis peintres amatrices et amateurs. Ou du bonheur de la récup !

Le blogAmona, change, moi aussi. Plus ou moins finie la photographie devenue trop fatigante, et l'écriture, ma foi, j'ai tant et tant écrit. depuis 98 avec de longues périodes sans rien peindre ( je travaillais jusqu'en 2011) je m'y suis remise ces dernières années et toujours avec le plus de "moyens du bord" possibles. Je vous partagerai ici quelques trucs, partagez-les si possible à d'autres. Faire une chaîne Youtube, je pourrais, mais pas vraiment envie. Bon amusement. Et partagez aussi, vos trucs !

Petits trucs aux amies et amis peintres amatrices et amateurs. Ou du bonheur de la récup !

1- avant d’acheter même chez Action ou Amazone des contenants pour les restes filtrés de vos peintures, analysez le contenu de votre sac bleu ( en Belgique) et voyez les richesses qu’il contient. Vous y trouverez votre bonheur : flacons ayant servi à se teindre les cheveux, petites bouteilles de lait, flacons de pharmacie, et aussi petits pots de confitures ou de conserve en verre avec couvercle non troué !
Vous avez acheté une barquette plastique d’un aliment quelconque ( j’essaye de ne pas faire ça, mais cela peut arriver) cela fera une excellent palette, ou mélangeur, ou tout autre usage.


 2- Gardez des collants abîmés, coupés ils feront des tamis parfaits qui ne laisseront rien passer.
3-préparez un seau avec de l’eau pour ne pas avoir à chaque couleur, à rincer et à faire couler de l’eau. On est eco ou pas ! 

Inutile de changer l’eau, il suffit de bien essuyer cuillère et passoire avec un chiffon qui y est dédié.

1- Des pots de peinture donnent de petits grumeaux. Ce sont en général des pots d’acrylique bien entamés.
Mettre un peu d’eau dans le pot ( peu) et agiter longuement celui-ci avant de passer à l’étape suivante.



Prendre une petite passoire
La revêtir du morceau de bas usagé
La poser sur un récipient ( si possible celui qui gardera la peinture récupérée.) et patiemment écraser la peinture que vous y versez doucement avec une cuillère.
Transvasez et/ou fermez bien le pot.
Ces peintures relativement diluées peuvent servir pour des raccords, ou pour faire de l’art Fluide dit «  Pouring » ». Ne jetez pas les pots d’origine qui contiennent encore un peu de peinture pour de petites corrections par-ci par-là. Si vous ne pensez pas les utiliser rapidement, sous le couvercle, placez un peu de film alimentaire.



Et amusez-vous. Académie ou non, amusez-vous. Vous êtes légitimes. Mélangez vos couleurs à votre sauce, expérimentez.
Bientôt d’autres trucs.

 

Mona MacDee


dimanche 30 juin 2024

Quand plus rien ne va... il reste la musique

 

Lorsque toute la créativité qui vit  en moi semble s'être tarie,  ne ressemble plus qu’à un oued desséché où plus même un acacia ne survivrait, lorsque la lumière est à des distances sidérales, lorsque le vide et le manque m'emplissent, incapable de ressentir d’autres émotions que la colère, la tristesse ou le chagrin, il y a toujours, le son d’un archet sur une corde de violon, 
la musique des sphères de l’Univers silencieux et magnifique,  la musique du vent dans les arbres, des ressacs Atlantiques, celle de Rachmaninov, de Bruckner, de Wagner, de Chopin, de Beethoven, des préludes, des Nocturnes, des « Pianiste sur l’Océan ». Il y a des méditations splendides, sourates du Coran, des chants grégoriens sous les voûtes des cathédrales, arias des sopranos, et les textes magnifiques du rappeur Gaël Faye, des quintets de Mozart guillerets, flûtes Duduk ou Malouma de Mauritanie. 

À qui a suffisamment de curiosité et d'ouverture d'esprit, la musique ouvre ses bras immenses, telle la Voie Lactée et ses milliards d'étoiles, toutes brillantes, toutes différentes et qui me touchent à tous les moments qui font mon existence où je passe des Rolling Stones, à Freddy Mercury en passant par les adagiettos de Mahler, et de  Sami Yusuf aux rythmes celtiques, aux valses de Vienne et à la cornemuse d'Écosse ! C'est tellement vaste. 

Les yeux fermés je la laisse me purifier l’âme comme une pluie d’été bienfaisante, je la laisse s’infiltrer dans chaque pore de ma peau, dans chaque nerf, chaque neurone, et elle agit en douceur, massage d’amour, message d’amour à mon corps qui n’en peut plus de ne plus être touché avec tendresse et affection, qui se meurt de manque de mains aimantes.
Quand rien ne va plus, demeure la musique, celle que j'aime, qui n'a ni patrie, ni appartenance et peu importe si celui ou celle qui l'a écrite n'est pas toujours une bonne personne, c'est leur musique qui m'importe à ce moment. 

Musique !

 

Mona MacDee

Mozart

https://www.youtube.com/watch?v=NecLh4YOT9M

Gaël Faye rappeur, compositeur et écrivain.

https://www.youtube.com/watch?v=XTF2pwr8lYk

photo Pixabay libre de droits. Merci Vanessa. https://pixabay.com/fr/users/van3ssa_-13670757/

 

 


Image libre de droits de Pixabay

lundi 1 avril 2024

SI J'ÉTAIS UNE FÉE

Le texte date de 2015. Je découvrais la joie de jouer avec Gimp et le détourage ! Travail ardu et consciencieux que nous évite l I.A aujourd’hui. Mais quelle fierté d’avoir fait moi-même.  Mais les mots demeurent vivant : nous manquons de magie .! 


Si j’étais une fée, j’exercerais mon métier de fée dès que les enfants verraient le jour, et j’ôterais de leurs cœurs, toutes les peurs, toutes les tristesses à venir ; je saupoudrerais leurs berceaux d’étoiles qui se nicheraient, à jamais, dans les âmes et les yeux des parents, désormais pour toujours, aimants.
Je parcourrais la ville pour me poser sur les épaules accablées, solitaires, et je leur soufflerais des mots de tendresse. Je verrais avec bonheur un sourire revenir sur les visages, et les épaules se redresser, un peu.
Mon travail de fée serait difficile, il y a tellement à faire pour apporter de la joie aux humains, mais je ne perdrais pas courage.
Si j’étais une fée, je secouerais la poudre dorée de mes ailes qui illuminerait les masures, où parfois manque le pain, et chacun irait s’endormir, rassasié d’amour.
Si j’étais cette fée, j’irais voler l’eau des étangs des trop riches demeures, et ma magie l’enverrait là où l’on n’en trouve plus, où la terre desséchée implore en vain le ciel.
Je chuchoterais à l’oreille de quelques vieilles accrochées aux souvenirs de leur jeunesse enfuie, que sous leurs rides creusées, leur beauté n’a pas disparu.
Mais je ne suis pas une fée, je ne peux qu’écrire ces mots, qui, telle ma poudre d’étoiles, embellira, peut-être, la vie d'un être, qui ne voyait plus que grisaille, là où pourtant brille toujours le soleil. 


Photo travaillée et dessinée sans I.A ! Mais avec Gimp à  l époque..
Mona MacDee
2018. Monazarts blog disparu. 
 

vendredi 29 mars 2024

ÉCO-ANXIÉTÉ ET PEUR DE L'AVENIR- Lettre à mes enfants.

 

As-tu peur ? Peur de demain ? D'après-demain ? Peur pour les tiens ? Pour toi-même ? Peur, peur, anxiéte, angoisses, sueurs diffuses par moment, le ventre noué, le plexus bloqué ? Qu'est-ce qui t'angoisse le plus ? Les guerres, le climat, la violence, le racisme, la xénophobie, ou toute autre raison ? Quelles sont tes sources d'information ? As-tu besoin de t'en nourrir au rythme effréné que tu t'imposes, sous prétexte que "il faut être au courant de ce qu'il se passe dans le monde ." Qu'est-ce que cela t'apporte réellement ? Qu'est-ce que cela change réellement aux évènements qui, sans cesse, font la Une des journaux papier ou télévisés ? Eux s’intéressent surtout à captiver ton attention, à vendre et à faire de l'audimat. Du monde, ils s'en foutent. Il y a des sujets pour lesquels tu as un véritable intérêt, et là, dans ton environnement immédiat, que peux-tu faire ? Car c'est là, dans une action limitée et de proximité, que tu pourras trouver un peu de paix et de sérénité, parce que tu seras dans l'action, aussi banale et démunie d'exceptionnel qu'elle te paraisse :  tu as peur pour le climat : diminue ta consommation d'énergie, d'eau, d'essence, et ta soif d'ailleurs en limitant tes voyages en avion. Trouve toutes les actions possibles et tu verras ton anxiété diminuer car tu -feras-. Tu as peur des guerres ? Tu sais bien que tu n'as, seul.e, aucun impact sur les décisions des États, mais néanmoins, tu peux rejoindre des initiatives citoyennes, des groupes qui partagent tes désirs de paix et entreprennent des actions. Mets en pratique des techniques comme la Communication Non Violente, pour entretenir la paix dans tes relations ! Regarde les autres vraiment, souris, fais un câlin à qui veut bien, caresse une épaule voûtée. Là encore tu iras mieux car -tu feras-. Analyse ainsi chaque peur qui t'habite et cherche ce que tu peux Faire dans un cercle restreint, pour trouver de petites solutions et tu verras le stress diminuer. Retire-toi au maximum des télés, des radios, des " news" en boucle, qui te rendent accro au même titre qu'une drogue, car cela te donne l'impression, mais l'impression seulement que tu contrôles, que tu gères, que tu comprends et que, entre la poire et le fromage, tu es compatissant ! Ce n'est que de la poudre aux yeux, de la distraction délétère, un opium qui te rends apte à l'obéissance. Éloigne-toi des gens, même parfois d'amis qui assombrissent tes pensées par la régurgitation constante des mots noirs qu'ils ont lus ou entendus, par leurs plaintes quand ils oublient de manifester de la gratitude pour la vie en paix que nous vivons ici. Accepte parfois le silence total ou presque lorsque tu es seul.e. Accepte de réfléchir, non de sombrer, à ce qui est en ton pouvoir et ce qui ne l'est pas et alors, agis si tu peux, si tu veux. Si tu ne peux, accepte cela, pars te promener même dans un petit parc proche, et ne me dis pas que tu n'as pas le temps ! Nous passons un temps fou devant nos écrans ! Tu ne peux sortir ? Accepte le silence total pendant un moment, tu sais celui où on finit  par entendre le sang battre dans nos oreilles, ce silence où même dans une rue de la ville, tu n'entends que le son léger d'une voiture au loin, l'aboiement d'un chien, et par la fenêtre de cette rue grise, regarde les nuages défiler entrelacés d'un peu de bleu, parfois. Si tu as envie de revenir à ton écran, vas-y, tu n'es pas en punition ni en retenue, mais choisis ce que tu laisses entrer en toi et limite le crime et l'horreur, au moins avant de te coucher et tu verras. Pas après pas, tu refuseras bientôt d'être envahi et tu retrouveras ta capacité de réfléchir par toi-même sur les sujets qui t’intéressent réellement. La liberté totale est une illusion, mais tu peux t'en approprier  une partie, celle de couper, un moment, ta connexion pour te reconnecter au vivant. 

 

 

Texte et photo Mona MacDee

dimanche 10 mars 2024

Pessimiste ? Souris ! La relève arrive.

 

Que les choses et l’ambiance actuelles ne soient pas joyeuses, est un fait pour beaucoup de gens. Que la plupart des privilégiés et des moins privilégiés ne veuillent pas modifier leur façon de vivre et de consommer, est un autre fait.
Les conversations d’un groupe d’hommes, ce matin près de moi, étaient d’un pessimisme noir, tout cela devant leurs cafés, tranquilles, en attente des matchs de foot du jour.
Allons-nous continuer jusqu’à l’ultime essoufflement, de fonctionner «  comme avant » , accrochés, du haut en bas de la pyramide, à des valeurs devenues obsolètes : vouloir plus, consommer plus, ne surtout rien vouloir changer sous prétexte que « pourquoi est-ce que moi je le ferais alors que d’autres plus nantis, ou moins nantis d’ailleurs, ne font rien ? Pourquoi serait-ce à moi de réduire mes prétentions, mes désirs ? »
Nous avons dilapidé l’énergie, tous autant que nous sommes, et la crise que nous vivons, conséquence partielle de la pandémie, ( car celle-ci n’a fait que mettre en lumière la partie émergée de l’iceberg ), nous demande une refonte complète de notre manière de vivre, chacun dans son environnement propre, sans se soucier si le voisin fait quelque chose ou non.
Nous pouvons nous passer de tellement de choses, consommer moins d’énergie, éviter les voitures quand c’est possible, modifier des habitudes de vie qui nous ont sclérosés. Nous serons obligés de regarder en face nos abus, mais pour le moment, nous gardons nos œillères, persuadés que les choses redeviendront comme elles étaient. 

Rien ne redevient jamais comme avant. Rien. 

J’entendais aussi vitupérer sur « la » jeunesse, comme si celle-ci dans son entier était vouée à l’échec et entraînait notre monde dans sa chute, comme si rien de bien ne pouvait provenir d’eux, d’elles, comme si il n’y avait pas de futur possible car ces hommes n’envisageaient pas un futur différent de celui qu’ils avaient connu.
Les médias détruisent l’espérance, nous matraquent à longueur de journée de qualificatifs dramatiques et se gardent bien, ( volonté d’une certaine élite ou non ) de nous faire parvenir les échos de tout se qui se fait de bien, de beau, de durable, de solidaire sur notre planète. 

La blessure d’un joueur de foot fait la Une, mais pas ou peu - La grande muraille verte- commencée en 2007 pour reverdir le Sahara ( sera-ce un succès ou un échec, seul l’avenir le dira mais, au moins on essaye ! ) ;  on parle peu des avancées technologiques dues aux diverses découvertes faites dans l’espace et qui ont été à la source de progrès dans bien des domaines. ( On trouve des dizaines d’articles scientifiques sur le net à ce sujet. ).
Bien sûr, de prime abord, cela me navre aussi de voir une certaine tranche de population dépendante des écrans, mais on ne sait jamais ce qui va advenir, ni si tout à coup un grand dégoût de ce manque de liens ne va pas les réveiller, ni si d’eux ne viendra pas le salutaire éveil des consciences dont parle  Sébastien Bohler, journaliste de formation scientifique, à propos de la manière dont fonctionne notre cerveau et sur lequel nous pouvons agir «  en conscience ».  

Qui imagine les services que pourra rendre l’intelligence artificielle, qui pourrait être destinée, par exemple, au maintien des personnes malades, âgées, ou souffrant de divers handicaps, à domicile, leur permettant de demeurer dans leur environnement habituel. 

Il n’y a jamais eu d’invention uniquement destinée au bonheur de l’être humain : le chercheur… cherche, trouve parfois, après c’est une autre histoire ! 

Nous n’enrayerons pas ce processus, mais nous avons la possibilité de prendre en main une grande partie de notre avenir en modifiant en profondeur, notre manière de penser l’avenir, de consommer, de nous nourrir, de nous vêtir et de faire les choix les plus judicieux pour notre survie et celle de nos enfants.

Extrait du poème «  Seuls et vaincus » de Christiane Taubira musique et chant par Gaël Faye.
« Et vos enfants joyeux et vifs feront rondes et farandoles
Avec nos enfants et leurs chants,
et s’aimant sans y prendre garde
Vous puniront en vous offrant
des petits-enfants chatoyants ».

Être réaliste ? Oui, défaitiste, certes non. Laissons les médias mainstream à leurs délires, renseignons-nous auprès de médias indépendants ou presque, et choisissons ce que nous regardons, lisons, tout comme ce que nous mangeons, en toute conscience et un peu de foi en les générations qui suivent. 

 

 

 

Mona MacDee 


Seuls et vaincus. Gael Faye/poésie de Chritiane Taubira

Écologie : https://www.imagine-magazine.com/

Investigation : https://medor.coop/magazines/

vendredi 1 octobre 2021

Le refus de la banalité

On parle beaucoup actuellement des Hp, Zèbres et autres atypiques. cela ne représente en soi que environ 5% de la population ! Voilà une nouvelle façon d'essayer de sortir du lot, de refuser le banal et d'entrer dans une catégorie, un moule différent, mais un moule quand même. Néanmoins, il est évident, qu'il y a des difficultés réelles à vivre dans l'environnement habituel, lorsque le " bruit" qui semble normal aux autres, vous est insupportable, lorsque la lumière vous agresse, lorsque des conversations normales deviennent brouhaha, lorsque on sent des choses que les autres ne ressentent pas, et la liste est longue, mais :

Pourquoi zèbre d'ailleurs, girafe c'est bien aussi non ?

Notre besoin d’appartenance nous pousse, qu’on le veuille ou non, à nous adapter à des cases, des boîtes où, malgré que nous y soyons gênés aux entournures, nous font nous sentir moins seuls : d’autres boîtes, d’autres cases, semblables aux nôtres, sont alignées près de nous. Nous sommes des milliards d’êtres humains extraordinaires et banals et nous n’aimons pas être banals, particulièrement dans cette société du paraître qui est la nôtre.
Comme les autres donc, il m’arrive de souffrir de ma banalité, comme tant d’autres je souffre de solitude, et comme la plupart d’entre nous, j’ai envie d’être aimée, d’aimer, d’être comprise un peu, soutenue et de partager des valeurs communes. Comme nous tous et toutes.
Nous avons besoin de lieux, de groupes, de cadres, parce que notre différence nous fait peur, nous exclus, pensons-nous. Chaque être humain est différent, chacun est l’exclus de quelqu’un et ma solitude n’est pas plus difficile à supporter que celle du réfugié qui essaye de trouver un toit ou à se nourrir, ni de celle de la femme harassée de courir après du travail.
En quoi serais-je donc plus extraordinaire que les autres ? Tout haut, nous affirmons que nous avons un fonctionnement différent, que nous ne sommes pas mieux que les autres, mais souvent, en nous la petite voix de l’ego murmure : «  ah les imbéciles… » ! Non ? Vous pourriez jurer que vous n’avez jamais prononcé ces mots, ni les avez pensés ? Nous nous donnons ainsi l’illusion d’être spéciaux au moins pendant notre « quart d’heure de gloire ».
La liberté d’être qui nous sommes, tels que nous sommes, hors de tout groupe, de tout cocon, est-elle donc si effrayante, et surtout, redevenir seul.e et libre, c’est aussi accepter de retourner à sa banalité, de se fondre dans la masse sans pour autant en adopter toutes les valeurs.
Nous n’en aurons jamais fini avec ce besoin d’affirmer, de prouver que nous existons et pourtant un jour, nous partirons, seuls, extraordinaires et banals, ne laissant que quelques traces éphémères. 

 

 

 

Mona MacDee

 

image pixabay libre de droits https://pixabay.com/fr/photos/z%c3%a8bre-gnu-girafe-afrique-namibie-1170177/